
Piloter votre restaurant grâce à des indicateurs clairs et actionnables
Pourquoi les KPIs sont-ils indispensables ?
Dans un contexte de concurrence féroce et d’exigences clients toujours plus élevées, il est vital de ne pas naviguer à vue. Les KPIs (indicateurs clés de performance) servent de boussole pour prendre des décisions éclairées. En 2025, un restaurateur ne peut plus se contenter de son instinct : comprendre les chiffres, c’est mieux identifier les leviers d’optimisation, adapter son offre et maintenir la satisfaction de sa clientèle.
D’après un sondage de l’HospitalityTech mené en 2024, 63 % des restaurateurs qui suivent régulièrement leurs KPIs reconnaissent être plus réactifs et plus rentables à moyen terme. Les statistiques ne font pas tout, mais elles indiquent où investir, comment ajuster son menu et comment améliorer le service. Découvrons ensemble les 5 KPIs incontournables, et quelques astuces pour les suivre efficacement.
1. Le taux d’occupation
C’est le ratio qui compare le nombre de couverts effectivement occupés au nombre total de places disponibles sur une période donnée (service du midi, soirée, semaine…). Il témoigne de votre capacité à remplir la salle, et indirectement, du succès de votre restaurant auprès des clients.
Pourquoi c’est crucial ? Un taux d’occupation trop faible signifie que vous ratez des opportunités de vente. Un taux trop élevé peut indiquer une ambiance surchargée, avec un risque de dégradation de l’expérience client. L’objectif est d’optimiser l’équilibre entre confort et rentabilité.
Pour améliorer ce KPI :
- Réguler les réservations : Mettez en place un système de réservation efficace, voire un prépaiement pour limiter les no-shows. Proposez des créneaux moins demandés avec un petit avantage (cocktail offert, réduction).
- S’adapter aux pics et aux creux : Promouvoir un brunch du dimanche, ou offrir une formule rapide le midi pour mieux occuper la salle à des horaires moins fréquentés.
- Surveiller l’expérience client : Un taux d’occupation à 100 % permanent peut nuire au confort. Veillez à la fluidité du service et à la qualité du repas.
En suivant quotidiennement ou hebdomadairement votre taux d’occupation, vous détectez les créneaux faibles et pouvez agir en conséquence. Vous gagnez en maîtrise, tout en maintenant un bon niveau de satisfaction.
2. Le ticket moyen
Indicateur incontournable, le ticket moyen reflète la dépense moyenne d’un client lors d’une visite. C’est un levier direct pour augmenter votre chiffre d’affaires, surtout si votre taux d’occupation est déjà élevé.
Pourquoi il fait la différence ? Parce que chaque euro supplémentaire dépensé par vos clients est un revenu additionnel sans devoir conquérir un nouveau convive. L’NPD Group estime qu’en France, augmenter le ticket moyen de 1 € par couvert peut significativement faire grimper la marge de manœuvre mensuelle, voire annuelle.
Quelques idées pour booster le ticket moyen :
- Structurer un menu incitatif : Mettez en avant un plat signature un peu plus cher, proposez des formules combinées (entrée + plat + dessert) ou des offres thématiques autour du vin ou du dessert.
- Formation du personnel : Un personnel qui maîtrise la vente suggestive sait proposer un apéritif, une carafe d’eau pétillante ou un dessert partageable au bon moment.
- Affichage clair des extras : Fromages, suppléments, garnitures spéciales… Encouragez l’upsell sans forcer, en montrant la plus-value gustative.
Plus vous affinez votre carte et le parcours client, plus il devient naturel pour un convive de se laisser tenter par un petit plus. Une solution de paiement fluide comme sunday peut également simplifier l’étape du règlement, encourageant parfois les extras de dernière minute (dessert, café) sans rallonger l’attente.
3. La rotation des tables (turnover)
Le “turnover” mesure le nombre moyen de fois où une table est utilisée sur un service ou une journée. Un taux de rotation élevé indique que vous enchaînez les clients rapidement, un argument clé pour les déjeuners d’affaires ou les clients pressés. Mais attention : trop de rapidité peut nuire à l’expérience culinaire.
Pourquoi c’est vital ? Parce que c’est un bon révélateur de votre organisation. Si chaque table reste longtemps bloquée, vous perdez des opportunités de servir plus de couverts. Mais si le service est trop rapide, on flirte avec le fast-food ou on frustre ceux qui aiment prendre leur temps.
Comment ajuster intelligemment :
- Fluidifier la prise de commande et le règlement : Les solutions de QR code comme sunday aident à éviter la file d’attente pour l’addition et à réduire les allers-retours pour encaisser.
- Adapter la carte selon le moment : Au déjeuner, privilégiez des plats plus simples à exécuter. Le soir, laissez plus de place aux recettes élaborées pour un repas qui s’étire.
- Gérer les réservations et les créneaux : Suggérez des créneaux décalés ou un prépaiement pour décourager les no-shows et optimiser la gestion des tables.
Suivre la rotation des tables sur vos services clés (midi, soir, brunch) vous permet de repérer les améliorations possibles pour accueillir plus de clients, ou mieux répartir votre personnel.
4. Le coût matière et le taux de marge brute
L’addition que paient vos clients, c’est une chose. Mais ce qu’il vous reste après avoir payé les ingrédients en est une autre. Le coût matière (aussi appelé “food cost”) représente la part de chaque plat dédiée à l’achat de produits. Trop élevé, il grignote vos bénéfices. Trop bas, il risque de nuire à la qualité perçue.
Le taux de marge brute se calcule ainsi : (Chiffre d’affaires – Coût Matière) / Chiffre d’affaires. Il exprime en pourcentage la rentabilité brute de votre activité. Selon le cabinet Gira Conseil, la marge brute idéale en restauration classique tourne souvent autour de 65 % à 70 %.
Pour contrôler votre coût matière :
- Analyser la rentabilité de chaque plat : Identifiez ceux qui rapportent (ou coûtent) le plus. Ajustez prix ou recette si nécessaire.
- Négocier avec vos fournisseurs : Commander en groupé, privilégier le local, éviter la surproduction. Chaque centime économisé compte.
- Limiter le gaspillage : Bien gérer l’approvisionnement, utiliser les restes pour des plats du jour. Le gâchis est un gouffre financier et moral.
En suivant régulièrement votre food cost, vous repérerez d’éventuelles dérives (hausse du prix de la viande, saison moins favorable) et pourrez réajuster le menu ou les tarifs en conséquence.
5. La satisfaction et la fidélité client
Vous pouvez servir mille couverts par jour, si vos convives ne reviennent pas, ce n’est pas durable. Mesurer la satisfaction n’est pas toujours aisé, mais certains KPIs aident :
- Le taux de retour : Combien de clients reviennent dans un laps de temps donné ? Suivez, par exemple, le nombre de convives récurrents sur votre système de réservation ou via un programme de fidélité.
- La note moyenne sur les plateformes d’avis : Google, TripAdvisor, TheFork… Surveillez votre évolution et traitez chaque commentaire (positif ou négatif) pour comprendre les points à améliorer.
- Le Net Promoter Score (NPS) : Souvent utilisé dans les grandes enseignes, il consiste à demander aux clients s’ils recommanderaient votre restaurant à un proche. Un indice simple qui en dit long sur votre réputation.
L’objectif est de créer un lien durable avec votre clientèle. Et un client fidèle n’hésite pas à laisser un pourboire, recommander votre établissement… ou tester vos plats spéciaux, augmentant du coup la taille de l’addition.
Et après ? Une dynamique de pilotage en continu
Le suivi de ces 5 KPIs n’est pas un one-shot. Il doit s’inscrire dans une démarche régulière. Idéalement, fixez-vous des réunions internes hebdomadaires ou mensuelles pour analyser les chiffres, impliquer votre équipe et définir les ajustements à mettre en place.
N’oubliez pas : l’important n’est pas de remplir un tableau Excel pour la forme, mais de prendre des décisions concrètes qui améliorent la rentabilité et l’expérience client. Ajuster un plat trop coûteux, reformuler un dessert qui ne séduit pas, former mieux le personnel à la vente suggestive, passer à une solution de paiement par QR code (comme sunday) pour accélérer le turnover… Autant d’axes possibles pour booster vos performances.
En 2025, la réussite d’un restaurant repose autant sur la qualité de l’assiette que sur la maîtrise de ses indicateurs financiers et opérationnels. À vous de jouer : identifiez vos KPIs, suivez-les de près et adaptez votre stratégie en conséquence. Vos clients comme votre comptable vous diront merci.
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